Hyp Alpha Comics II
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[Multiverse] Thunderbolts

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Message  Galactica Sam 29 Aoû - 10:09

1ère épisode : La boite de Pandore 1/3

La voûte, une prison dont on ne s’évade pas. Jusqu’à preuve du contraire…
Située sur un îlot dans l’océan atlantique, à 20 km des côtes américaines, nul hélicoptère ne peut s’y poser. Le dôme recouvrant la prison est muni d’obstacles empêchant tout atterrissage.

Seul des navires spécialement équipés pour le transport de prisonniers ou du fret destiné à l’approvisionnement sont admis à moins de 5 km. Des vaisseaux patrouilleurs lourdement armés ferment le dispositif de sécurité.

Une prison aussi coûteuse s’est révélée nécessaire pour enfermer les pires criminels et les rois de l’évasion. Mais également pour soustraire au public l’existence de certains prisonniers « spéciaux ».

Luke « lucky » Chance se morfond dans une cellule d’isolement habituellement réservée aux punis.
La porte grince et s’ouvre sur un gardien et un visiteur de l’extérieur muni d’une combinaison bleu foncée high tech.

« Sitwell ! Ah bordel, cela fait plaisir de te voir ! » s’écrie Luke Chance.

L’agent Sitwell semble moins heureux : « Désolé Chance, mais je n’ai pas de bonnes nouvelles pour toi. Ton avocat ne sera pas accrédité pour te défendre. Tu dois comprendre que faisant partie du Shield, seule une procédure d’exception est de mise. En clair, on ne lave son linge sale qu’en famille. »

Luke Chance se redresse furieux : « J’ai droit à un procès équitable et ce ne sera pas le cas si mon défenseur fait partie de ceux qui doivent me juger. Cela fait trois mois que je suis en isolement et j’en ai marre. »

L’agent Sitwell : « Prends patience. Tu es en isolement pour ton bien. Les autres prisonniers seraient trop heureux de s’en prendre à un agent du Shield… même s’il s’agit d’un ripoux ! »

Luke Chance : « Quand ce foutu procès va-t-il commencer ? »

L’agent Sitwell : « Il ne commencera pas tant que tu n’adhérera pas aux règles de procédure du Shield. Ton conseil ne peut venir que de l’intérieur de l’organisation. Si tu le choisis au plus vite, le procès pourrait avoir lieu dans 6 mois. »

Luke Chance se tient la tête à deux mains : « Nooon ! Ce n’est pas possible. Si je reste ici un jour de plus, je vais devenir fou ! Il faut que je sorte ! »

L’agent Sitwell secoue la tête : « Navré Chance. Je ne peux rien changer à la situation. Il fallait réfléchir avant de faire des conneries… Maintenant tu dois assumer. »

Sur ces mots, il tourne le dos et la lourde porte se renferme laissant la cellule dans la pénombre.

Luke Chance croise les doigts et se dit pour lui-même « Ce soir je sors ».

Le soir venu. Luke Chance pousse la porte. Le pêne de la serrure n’est pas rentré dans la gâche. Il n’y avait qu’une chance sur plusieurs millions qu’un tel « miracle » se produise.

Le couloir vide débouche sur les quartiers réservés aux autres prisonniers.
De nombreux gardes surveillent les différents passages derrières diverses portes blindées.
Des caméras balayent les différents lieux.

Luke Chance se dit qu’il sera impossible de remonter vers la surface, mais il se souvient d’un étrange ascenseur qu’il avait remarqué le premier jour où on l’a emmené en détention.
Il risque le tout pour le tout et parcourt les salles et couloirs qui mènent à cet ascenseur.
A chaque fois, il évite par chance une patrouille et suit miraculeusement le balayage des caméras sans jamais se prendre dans leur champs de vision, profitant des angles morts existants mais qu’il n’est pas censé connaître.

Arrivé devant l’ascenseur, il constate que celui-ci ne peut être activé qu’en tapant un code secret de 16 caractères qu’il ne connaît pas et qui est changé quotidiennement.
Il tape un code… au hasard. Et la porte de l’ascenseur s’ouvre. Celui-ci mène à un étage inférieur dont l’existence est tenue secrète.

Luke Chance y descend. Il se trouve dans une nouvelle zone de détention sans aucun garde.

« A croire qu’ils ont peur de demeurer ici la nuit » se dit Chance.
Mais il s’aperçoit que la présence de garde n’est pas nécessaire par la présence de caméras, devinant l’existence d’alarme à pression sur le sol qui se déclenche si on marche sur les mauvaises dalles ou encore de faisceaux infrarouge qu’il ne peut voir.

Il se met à courir en tout sens, sautant au hasard, zigzagant dans la salle. Aucune alarme ne s’est déclenchée lorsqu’il se présente à l’entrée de la première cellule. Il actionne le dispositif d’ouverture de la porte et se trouve étonné d’y découvrir un homme vêtu d’une armure de chevalier médiéval aux couleurs noires.

« Le chevalier noir, je présume ».

Mais celui-ci le bouscule et se précipite à l’extérieur « Où est-elle ? Où est-elle ? »

Il déclenche inévitablement un fracas d’alarme.
Le chevalier noir a enfin trouvé ce qu’il cherchait : son épée.

Luke Chance : « Il faudrait les empêcher de nous atteindre ».

Le chevalier noir use alors de son épée pour projeter un rayon d’énergie sur le dispositif actionnant la serrure.

Luke Chance sourit : « Et voilà ils ne peuvent nous rejoindre et … toute retraite nous est désormais coupée. J’espère que tu as un jeu de carte. »

Le chevalier noir enrage.

Luke Chance ne semble pas démonté et se dirige vers une autre cellule. A l’intérieur, il est surpris de découvrir une blonde plantureuse en bikini enchaînée dans un bassin d’eau d’où seule sa tête émerge.

D’un air amusé, il dit : « Je ne savais pas que la voûte était devenue mixte ».

La blonde lui répond d’un ton sec : « Dépêche-toi de me détacher et tu auras un câlin. J’ai ai marre de barboter 24 heure sur 24 ».

Ne trouvant pas de clés aux alentours, Luke Chance sort un clou rouillé qu’il avait réussi à dissimuler dans la couture de ses vêtements. Il l’introduit dans le cadenas qui maintient la fixation des chaînes et, après quelques mouvements, actionne l’ouverture.

Elle sort de l’eau et part rapidement en quête d’une serviette de bain pour se sécher.

Luke Chance lui crie d’un air amusé « Et mon câlin ? »

Dans la cellule suivante, il trouve un homme massif, assis en tailleur. Il est enserré par de lourdes chaînes qui partent des 4 murs. De lourds poids lestent son corps.

Luke Chance laisse tomber son clou et par quérir l’aide du chevalier. : « Viens m’aider à délivrer ce gars ».

Celui-ci dégaine son épée pour… la placer sous la gorge de Chance.
« On a du mal te renseigner : je suis un héros ! Il n’est pas question de t’aider à délivrer des criminels. La tentative d’évasion est avortée.»

Luke Chance reste serein : « J’ai entendu parler de tes exploits. Un chevalier apparu dernièrement qui joue les justiciers mais qui laisse également trainer beaucoup de cadavres d’innocents derrière lui… »

La sueur coule sur le visage du chevalier : « Ce n’est pas moi ! »

Luke Chance renchérit sèchement : « Des innocents tranché par un matériau plus dur que du diamant comme ton épée... Alors qui est-ce ? Ton sosie avec la même épée ? »

Le chevalier baisse la garde : « Ce sont des mensonges ! Je suis victime d’un complot, d’ une erreur judiciaire. »

Luke Chance : « Peut-être que ce gars est aussi ici pour d’aussi mauvaises raisons que toi »

Il s’adresse alors au prisonnier enchaîné qu’il aperçoit à travers l’embrasure de la porte : « Hé le Malabar ! Comment t’es-tu retrouvé en taule ? »
Celui-ci répond : « Tout ce que je voulais, c’était voir mon fils ! »

« Vraiment ? Je t’ai vu à la télé. Tu cambriolais une banque et les flics te sont tombés dessus. C’était vraiment impressionnant, les voitures valdinguaient d’un bout à l’autre de la rue. Les médias t’ont même surnommé Le Casseur.» lui rétorque Luke Chance.

« Je voulais causer de tort à personne, je vous jure. Je voulais juste mon fils. »

Luke Chance se tourne vers le chevalier : « Alors ses explications te paraissent moins plausibles que les tiennes ? ».

Le chevalier grogne mais finit par trancher de son épée les chaînes qui entravent le Casseur.

Luke Chance : « Je suis curieux de faire la connaissance des occupants des autres cellules ».


Dernière édition par Galactica le Jeu 7 Jan - 3:06, édité 1 fois
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Message  Galactica Mar 15 Sep - 1:26

2ème épisode : La boite de Pandore 2/3


Le Casseur se masse les poignets.
« Je ne veux pas sortir. Je veux purger ma peine. »

« Purger ta peine ? Mais tu vas rester ici ad vitam eternae mon vieux. Tu penses vraiment que les autorités vont tranquillement relâcher un gars capable de démolir des murs, jouer au bowling avec des voitures et qui s’est révélé incontrôlable ? » lui répond Luke Chance.

Le Casseur réfléchit et sort de la cellule, convaincu par l’argumentation de Luke Chance.

Dans la cellule suivante, Luke Chance découvre un homme dont les bras sont enserrés dans une gangue de métal au bout desquelles une chaîne le relie au mur.
L’homme porte une fine barbe taillée en pointe. Ses yeux perçants se plante dans ceux de Luke Chance. Luke reste comme interdit, se demandant s’il ne commet pas d’erreurs en les libérant tous. Mais déjà Le Casseur vient libérer les bras de l’individu qui ne cesse de toiser Luke Chance.

Le Casseur rentre dans la dernière cellule de détention et crie aux autres de venir voir.
L’appel du Casseur rompt l’étrange duel silencieux qui s’était établi entre Chance et l’homme au regard perçant.

Ils accourent tous dans la dernière cellule.
Là se trouve une étrange jeune fille endormie sur un lit d’hôpital, divers fils la relient aux appareillages de la pièce. Elle est vêtue d’une blouse d’hôpital. Son teint de peau est étrange, proche de la couleur de la pêche. Elle paraît avoir entre 15 et 17 ans. Mais ce qui attire surtout le regard, ce sont ses cheveux multicolores. Toutes les couleurs de l’arc en ciel s’entremêlent dans sa chevelure dans des tons sombres sans que cela ne semble être une coloration artificielle.

Le Casseur est bouche bée, contemplant la jeune fille frêle, un ange descendu sur terre.

Le chevalier noir : « Elle n’a pas l’air très dangereuse. Que fait-elle ici ? »

L’homme au regard perçant sourit de la naïveté du chevalier : « Ne te fie pas à son teint délicat. Si elle est ici, gardée en permanence sous anesthésiant, c’est bien parce qu’elle n’a rien de la gentille belle au bois dormant ».

Luke Chance entreprend de la libérer en retirant délicatement le dispositif qui la maintient en état de sommeil.

Le chevalier noir sort de la cellule en tenant nerveusement son épée. Il vient de commencer il y a peu une carrière de super héros prometteuse et le voilà qui se retrouve incarcéré suite à une erreur judiciaire et mêlé à l’évasion de criminels. Pour lui le Casseur n’est qu’un gangster. L’homme à la barbichette le met mal à l’aise, il a tout du tueur en puissance. Il ne connaît pas les deux filles, mais ce ne doit pas être pour rien si elles se retrouvent enfermées ici.
Ne devrait-il pas intervenir ? Les autorités auraient ainsi la preuve de sa bonne foi.

Le chevalier noir est interrompu dans ses réflexions lorsqu’il s’aperçoit que la blonde en bikini prend feu. Il se précipite vers elle et l’enveloppe de sa cape pour étouffer les flammes.

La blonde le repousse en riant : « Arrête idiot. C’est de l’auto combustion, je suis insensible au feu. Mais merci pour le geste. »

« Une vraie blonde incendiaire ! » s’écrie Luke Chance qui soutient la jeune fille aux cheveux multicolores qui chancelle encore sur ses jambes.

« Je préfère que l’on m’appelle Elissa. En cherchant des serviettes, j’ai trouvé un autre ascenseur qui descend un étage plus bas. Je ne sais pas si cela nous mène vers la sortie mais comme l’autre ascenseur est hors d’usage et que l’on nous attend en haut… ».

« Alors allons-y ! » dit Chance.

Ils prennent l’ascenseur et découvre à l’étage inférieur une grande salle dont la partie centrale est occupée par une unique salle de détention en forme de Bunker.
Il n’y a aucune autre issue.

« Vous croyez qu’il y a quelqu’un à l’intérieur ? » dit Elissa.

« Vu les moyens mis pour empêcher son évasion, il ne vaut mieux pas aller le vérifier » conclut le chevalier noir.

L’homme au regard perçant secoue la tête : « S’il y a quelque chose là-dedans d’assez puissant pour nous libérer, on n’a pas le choix. »

A ces mots, il tend sa main droite vers l’unique porte en titane du bunker, un rayon laser jaillit de son index et vient pulvériser la serrure, ouvrant ainsi la porte.

« Voilà pourquoi on me surnomme Lazer ! »

Au-delà, un couloir de 2 mètres mène à une seconde porte forgée dans alliage non identifié.
Aucune serrure apparente ne permet de l’ouvrir.

Lazer essaye de la percer avec le rayon qui jaillit de son index, mais cette fois-ci sans succès.
Il joint alors l’index de sa main gauche, mais le double rayon concentré en un point n’arrive pas à entamer la paroi.

Le Casseur s’interpose pour frapper la porte mais celle-ci ne bouge pas. Aucune prise ne permet de sortir la porte de son embrasure. Il entreprend alors de s’attaquer au béton spécial qui compose les parois du bunker. Celui-ci s’entame petit à petit sous ses coups violents.

Mais il est obligé de stopper son travail de démolition au risque de blesser sérieusement ses mains.
Le Casseur est stupéfait de rencontrer des matériaux qui lui résistent.

La jeune fille aux cheveux multicolores, maintenant parfaitement réveillées, ne se sent pas concernée par l’agitation ambiante. Sereine, elle observe les alentours et ses compagnons d’évasion de manière très détachée.

Des gouttes de sueur perlent sur le visage de Luke Chance.
« Il ne vaut mieux ne pas ouvrir la boite de Pandore. Il y a là manifestement quelque chose qui doit y rester ! ».

Lazer plante son regard acéré dans celui de Chance : « Là-haut ils s’activent à venir nous rejoindre et quant ils nous auront repris, vous pouvez tous être certain qu’ils mettront les moyens pour ne plus qu’une évasion ne soit jamais possible. »

Lazer pointe son index vers Chance : « C’est toi qui nous a sorti de cellule et qui nous mets maintenant dans le pétrin. Alors assume tes actes jusqu’au bout ! S’il y a dans ce bunker quelque chose qui peut nous sortir d’ici, on doit l’ouvrir. Et pour ça il faut que l’on s’y mette tous ! »

Luke Chance : « Très bien, alors il faut tirer exactement là… »

Luke jette le clou, qu’il avait utilisé pour libérer Elissa, sur un coin de la porte.

Lazer lance son double rayon à l’endroit précisément indiqué, aidé par le rayon d’énergie de l’épée du chevalier noire et un jet de feu dense propulsé par Elissa dont le corps s’enflamme complètement.

Leur action conjuguée rompt un mécanisme dissimulé à cet endroit de la porte.
Celle-ci s’ouvre. Craintivement, les évadés s’avancent. A l’intérieur, ils sont stupéfaits de découvrir un homme étendu sur un lit d’hôpital, maintenu endormi sous narcose à l’instar de la prisonnière aux cheveux multicolores.

Cet homme semble avoir environ 45 ans, il porte une barbe fournie et de longs cheveux graisseux. Il fait environ 1,75m et est légèrement enveloppé. Il porte un pantalon de velours et une chemise blanche tachée.
Son portrait contraste avec la menace qu’ils redoutaient tant.

Luke Chance s’emploie à le réveiller. Tous observent anxieusement l’opération. Seule la fille aux cheveux multicolores reste impassible.

Le quadragénaire s’éveille petit à petit. Il a la nausée, il vomit et tient à peine sur ces jambes.

Lazer s’énerve : « On perd notre temps. Manifestement ce gars là n’a pas les capacités de nous aider. »

« Où suis-je ? » demande l’objet de toute leur attention.
« Dans une cellule spéciale de détention. Nous sommes des détenus comme vous. Pouvez-vous nous aider à sortir d’ici ? » lui répond Chance.
« Dans une prison ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Tout est si confus… Vous aider à sortir ? Comment le pourrais-je ? »

Elissa s’enflamme à nouveau : « Pas question que je retourne barboter dans une cellule ! »
Elle sort du bunker. Suivie immédiatement par Chance qui craint qu’elle ne commette une bévue.

« Je n’ai besoin de personne pour sortir d’ici ! »
Et sur ses mots, Elissa lance un puissant jet de flammes contre un mur extérieur de la grande salle.

« Nooooonnnnn ! » crie Chance.

Trop tard, le mur se fend et se rompt, laissant des trombes d’eau envahir la salle.
Elissa est stupéfaite. Elle n’avait visiblement pas envisagé qu’ils puissent se trouver sous le niveau de la mer.

« Vite il faut sortir par la brèche si on ne veut pas mourir noyé ici ! » crie Chance.
Celui-ci revient chercher le quadragénaire.

La flamme d’Elissa est éteinte. Elle est tétanisée par la masse d’eau glacée qui les enveloppe.
Le chevalier noir vient lui porter secours, l’entraînant à travers la brèche désormais entièrement sous eau.

Les autres sortent par leurs propres moyens.

Tous finissent par remonter à la surface. Il fait nuit noire. La surface des flots est parcourue de rais de lumières provenant des puissants projecteurs de la Voûte.

Déjà trois vaisseaux patrouilleurs s’approchent des évadés et braquent leurs propres projecteurs.

Lazer a tôt fait, au moyen de ses rayons lasers et avec une grande précision, d’éteindre les différentes sources de lumière braquées sur les évadés.

Une voix autoritaire jaillit d’un haut-parleur d’un des bateaux : « Rendez-vous ou nous tirons ! »

Les évadés se sont regroupé et surnagent dans les eaux glacées.

Lazer leur murmure : « Ne vous inquiétez pas je vais les descendre. »

- « Il n’en est pas question ! Pas de meurtre ! » lui répond Luke Chance.

- « Ah ouais ?! Et tu crois qu’ils vont hésiter eux ? Et qu’est-ce que tu proposes ?
Je te signale que nous sommes à 20 km des côtes. On ne va jamais y arriver ! Alors la seule manière de procéder, c’est de prendre d’abordage un des patrouilleurs, de balancer leur équipage et de saborder les autres. » aboie Lazer.

- « j’ai froid, je suis à bout de force, je ne vais pas tenir » dit le quadragénaire.

- « On va s’en sortir. C’est à moi que vous devez cette évasion. Vous allez voir, il faut laisser la chance agir… » dit Chance.

Lazer éclate de rire et se prépare à tirer sur les policiers les plus proches lorsque la jeune fille aux cheveux multicolores fait entendre pour la première foi l’étrange son de sa voix, une voix aux accents de bruit de rivière qui coule doucement.

« Plongez profondément ! » dit-elle avant de s’exécuter.

Les autres se regardent d’un air interrogateur.

« Faites ce qu’elle dit ! Plongez le plus loin possible. La chance tourne en notre faveur. » dit Luke.

Les évadés plongent dans l’eau glacée. A deux mètres sous la surface, ils se font happés par un courant marin qui les emportent violemment.

Le chevalier serre précieusement son épée au point de lâcher Elissa. Celle-ci sombre dans l’inconscience. Le quadragénaire sent sa dernière heure arrivée. Le Casseur pense à son fils qu’il ne reverra plus jamais. Les corps sont entraînés et ballottés à vive allure.
« Mais qu’est-ce que j’ai fait ?! » fut la dernière pensée de Luke Chance avant de sombrer.
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Message  Galactica Jeu 7 Jan - 3:10

3ème épisode : La boite de Pandore 3/3


Résumé : Luke Chance, agent du shield, incarcéré en isolement dans la prison High Tech dénommée « La voûte » s’en évade en bénéficiant d’un concours de circonstances exceptionnels lui permettant de franchir tous les obstacles. Il découvre une zone de détention secrète dans la partie inférieure de la voûte. Il y délivre tour à tour le chevalier noir qui dispose d’une épée enchantée, Elissa la torche humaine blonde, Le Casseur à la force surhumaine, Lazer aux doigts foudroyants, une mystérieuse jeune fille aux cheveux multicolores et un quadragénaire curieusement enfermé dans une cellule quasi inviolable.
Poursuivi en pleine mer, les évadés sont violemment entraînés par un courant marin…


Luke Chance retrouve ses sens. Les premières lueurs du soleil ont succédés à la nuit.
Le courant les a jetés sur une plage.

Non loin de lui, le chevalier noir, la main crispée sur son épée, et Lazer émergent également. Au moment où ils se rendent compte qu’ils se trouvaient côte à côte, ils se redressent brusquement et se font face.
Tout semble les séparer. Ils se regardent avec animosité.

A cette scène, Luke chance soupire. Il remarque ensuite que la jeune fille à la chevelure arc-en-ciel se tient sur un rocher. Elle s’est débarrassée de ses vêtements et semble communier avec le vent. C’est elle qui les a sauvé en générant le courant marin qui les a rejetés sur la plage.
Luke Chance se demande de quels autres talents elle peut disposer. Cela le rend mal à l’aise de ne pouvoir quantifier ses possibilités.

Le Casseur observe la jeune fille bouche bée.

Luke Chance l’interpelle : « Je suis resté dans les vapes longtemps ? »
- « Hein ?! Heu une bonne heure. » dit le casseur avant de reprendre sa contemplation.

Luke comprend que le Casseur n’a jamais perdu connaissance. Peu de choses matérielles peuvent le bousculer. Par contre sur le plan des sentiments, il parait bien fragile.
Luke sourit intérieurement à la pensée de ce contraste.

La mer a également rejeté les corps sans vie d’Elissa et du mystérieux quadragénaire.

Le chevalier noir se précipite vers eux, l’épée en avant. De celle-ci une étrange lumière verte jaillit sur les corps, les hématomes se résorbent alors à une vitesse surprenante.

Elissa et le quadra s’éveillent alors.

« Vous auriez dû me laisser en prison ou mourir dans l’eau. Vous avez commis une effroyable erreur » dit le quadragénaire.

Le chevalier noir s’approche de lui.
« Maintenant je vous reconnais ! Vous être le professeur Stephen Bekenstein, le célèbre physicien. Que faisait un potentiel nobélisable en prison ? »

« Croyez-moi jeune homme, vous feriez mieux de ne pas le savoir » répond d’une voix terne le physicien.

« Et vous qui êtes-vous ? » demande Luke Chance à la jeune fille nue, interrompant ainsi sa méditation.

Elle le jauge d’abord du regard avant de daigner lui répondre : « Rhéa ! ».
Ensuite, elle reprend sa communion avec le vent.
Il aurait aimé lui demander ce qu’elle est, mais il comprend qu’il n’aura pas d’autre réponse pour le moment.

« Bon, nous ne sommes pas encore sauf. Il faut continuer à fuir et nous trouver une planque. » dit Luke Chance.

« Vous faites ce que vous voulez mais ce sera sans moi. Je suis un solitaire et certains d’entre vous ne feraient que de m’encombrer avec leur morale à la noix. » annonce Lazer.

« Bon débarras ! » lui jette le Chevalier noir.

« Ce n’est pas une bonne idée. » rétorque Luke Chance. « Le Shield va tout mettre en œuvre pour nous retrouver. S’ils ont mis la main sur toi, qu’est-ce qui les empêche de recommencer ? En groupe, avec tous nos talents réunis, nous avons plus de chances de nous en sortir. »

Lazer les regarde dédaigneusement avant de répondre :
« Bien entendu, vous ne savez pas QUI je suis. Jamais je n’aurai du être pris. Seul un concours de circonstances exceptionnels l’a permis. »

Lazer s’interrompt, lève la tête et son bras droit en l’air, sa main mimant un pistolet. Il scrute les oiseaux volant haut dans le ciel et tir, faisant mouche du premier coup.

Fier de sa démonstration, il reprend son discours :

« Je suis Le plus grand tueur à gage du monde. Le plus coté… l’homme qui ne rate jamais sa cible et qui agit dans la discrétion absolue.
C’est la première fois que je parle de tous ça. Jusque maintenant, j’ai toujours du masquer ce que je pense, ce que je suis, pour ne pas éveiller l’attention de ceux qui ne comprennent pas.

Je n’ai rien à faire avec vous. J’ai une âme de tueur, insensible, ne connaissant pas les remords.
Je suis libre de toutes considérations morales ou légales inventées par les autorités pour maintenir leur pouvoir sur les masses.
Aimer son prochain, tendre l’autre joue, marcher entre les clous… Je me ris de toutes ces inepties que l’on vous a enseignées depuis votre plus jeune âge.
Vous êtes des esclaves de toutes ces règles codifiées.
Aucun de ces carcans ne me retiens. Je fais ce que je veux pour obtenir ce que dont j’ai envie.

De plus, je suis rapide, efficace, discret. Tout ce qu’un groupe composé de tels hurluberlus ne peut être. »

Luke Chance ne se laisse pas démonté par ce ton méprisant :
« Tu t’es pourtant fait prendre. Tu n’es donc pas si discret ou efficace que tu veux bien le croire. »

Lazer éclate de rire.

« Je suis extrêmement consciencieux et méfiant. J’ai mis au point un système de contact par réseau sécurisé et mobile. Je n’ai jamais été en relation directe avec mes commanditaires. On ne me connaît que par mon nom de code. Je n’ai d’autres armes que mes mains… autrement dit des armes indétectables, l’arme du crime que l’on ne retrouve jamais !
Mon pouvoir ne laisse aucune trace d’utilisation, pas de poudre sur les mains évidemment !
Ma portée de tir et de précision sont supérieures à celles des fusils les plus modernes. En fait je ne suis surtout limité que par la portée des dispositifs optiques d’observation.
Je reste ainsi souvent à plusieurs kilomètres de ma cible et ensuite je disparais sans laisser de traces.
Mon existence n’était pas connue des services de police du globe. Tout au plus pouvaient-ils faire le lien entre divers meurtres orchestrés sur la planète au moyen d’un faisceau laser sans aucune précision permettant mon identification.

Mes commanditaires sont triés sur le volet : mafieux, trafiquants, hommes d’affaire véreux et autres personnes extrêmement riches qui ont besoin de mes talents létaux très spéciaux.

Seul un concours de circonstances très particulier a permis mon arrestation.

J’ai été engagé, anonymement bien sûr et par personnes interposées, pour tuer un milliardaire américain, Lawrence Wilson.
Depuis le décès de son épouse, il vit retiré sur une île lui appartenant totalement en Océanie.
J’ai pris toutes mes précautions : analyse de la situation par images satellite et surveillance par bateau. J’ai jaugé ses moyens de défense relativement modestes. A l’époque je me suis dit que l’isolement de l’île devait lui conférer un sentiment de sécurité par rapport à tout attaque extérieure.

J’ai débarqué en pleine nuit, équipé de lunettes infrarouges.
J’ai neutralisé en silence ses quelques gardes et pénétré dans sa propriété. Celle-ci semblait vide d’habitant. Il y avait des photos de sa défunte femme partout. Sous la villa se trouvait une sorte d’abri anti-atomique. Il y avait de la musique, les portes étaient ouvertes. Du gâteau en principe.

Je suis descendu au sous-sol ou je me suis fait épinglé par le Shield. Au début je ne comprenais pas. Comment savaient-ils ?
Et puis j’ai compris… c’est Lawrence Wilson lui-même qui m’avait engagé pour mettre fin à ses jours. Il venait de perdre sa femme, était dépressif et n’avait pas le courage de mettre lui-même un terme à son existence devenue bien morne. Il préférait que ce soit fait par un spécialiste sans connaître la date de son trépas.

Mais ce lâche a changé d’avis, a pris peur et grâce à ses relations, il a pu obtenir l’aide du Shield alors que je n’étais même pas fiché chez eux !

Je vais reprendre ma vie comme avant.
J’ai plein de caches, de matériels, de pognons planqués dans des paradis fiscaux. Je n’ai pas besoin de vous ! »

Le chevalier noir le regarde d’un air mauvais. Le Casseur serre les poings.
Le professeur Bekenstein le regarde avec répugnance.
Elissa sourit, ne semblant pas très choquée par ces propos.
Rhéa reste totalement impassible.

Luke Chance éclate de rire.
« Que tu es naïf ! Le Shield connaît maintenant ton identité et a très certainement fait vider tous tes comptes bancaires à son profit. Et crois-moi le fait que ceux-ci se trouvent dans des paradis fiscaux n’est pas un obstacle pour eux. Tu es fini ! »

Lazer, piqué au vif, lance : « Et en quoi m’associer avec vous changera la donne ? Et d’abord qui es-tu TOI ? Il n’y avait aucune cellule spéciale censée te retenir. »

« Je suis Luke Chance… surnommé Lucky. J’étais détenu au cachot dans la section des prisonniers de droit commun. Manifestement, on n’avait pas connaissance de mes talents spéciaux ou on les sous-estimait !
C’est grâce à moi que vous êtes dehors et grâce à moi que l’on s’en sortira pour la bonne raison que je suis un ex-agent du Shield. Je connais toutes leurs ficelles et tous les trucs pour réussir une bonne cavale. »

- « Très bien. Je te suis tant que cela convient à mes intérêts. » lui lance Lazer.

Luke Chance les regarde d’abord tour à tour avant de leur dire :
« Ensemble on va s’en sortir et je vous promets, si vous me suivez, de faire en sorte de répondre à vos plus profonds désirs. Personne ne peut s’opposer à une force comme la nôtre. »

Elissa : « Je vous suis, je suis curieuse de voir ce qui va se passer. Ça risque d’être amusant. Et quand j’en aurai marre, je me tire. »

Le chevalier noir secoue la tête en désignant Lazer : « Non. Je ne veux rien avoir à faire avec ce tueur fou dangereux. »
- « Fou selon tes critères. Et comment on appelle un tueur qui n’ose se l’avouer, s’assumer comme toi… ah oui un schizophrène. » dit Lazer

Le professeur Bekenstein ricane :
« Dangereux ? Un homme qui ne peut tuer qu’une personne à la fois. Combien peux-tu en tuer en une journée Lazer ? Quelques dizaines, quelques centaines tout au plus… ».

Les autres ne savent que penser de ces propos. Un silence gênant s’installe pendant deux minutes avant d’être brisé par le Casseur.

« J’ai fait des conneries pour être enfermé. Mais rien qui justifie d’être emprisonné à vie. Tout ce que je veux, c’est me tirer d’ici et retrouver mon fils. Vos salades de débiles mentaux, je m’en fous. Alors je suis Lucky juste le temps d’obtenir ce que je veux. »

A l’horizon apparaît une patrouille de 3 hélicoptères de combat Tigre, redoutable de par leur puissance de feu et de par l’efficacité de leurs systèmes d’autoprotection.

Tout de suite Lazer tend son bras droit et menace : « Je vais les descendre ! ».

Chance s’interpose : « Non ! Plus de meurtres gratuits ».
- « Je ne tue jamais gratuitement. C’est EUX ou NOUS. A moins que tu aies un plan pour qu’on se tire vite fait avant qu’ils nous tombent dessus. Ils nous ont repéré là et les troupes terrestres vont rapidement suivre. »

- « Eh bien… Ne t’en fais pas les choses vont tourner en notre faveur. »
- « Attends, j’aimerai comprendre… c’est quoi le plan exactement ? Tu te présentes comme le chef, alors tu as bien une stratégie non ? »
- « Eh bien je… le plan… il n’y a pas de plan. Tout va s’arranger… comme ça » bredouille Chance.
- « Quoi ?! T’es débile ? Merde ! Je ne crois pas aux miracles moi. Si tu ne dégottes pas une solution dans les deux minutes je les descends ! »

Chance se tourne vers Rhéa : « Nous suis-tu ? »
- « Je vais là où le vent me porte »

Luke Chance prend cela pour une réponse affirmative et se tourne vers le chevalier.
« Viens avec nous. C’est ta seule chance de découvrir ce qui se cache derrière les meurtres dont on t’accuse. Et puis comme ça, tu pourras nous surveiller… et jouer au héros. »

L’hélicoptère Tigre le plus proche lance une salve de roquettes, immédiatement interceptée par des tirs laser.
« Bon cette fois-ci, je les descend. ».

- « Non ! J’ai assez de meurtres que l’on veut jeter sur ma conscience » tonne le Chevalier.

Il fouette l’air de son épée et un espace bleuté déchire le réel.
« Voilà un passage qui nous mettra à l’abri. Pas besoin de tuer. »

- « Est-ce que tu n’aurais pas pu faire ça quant on était à la Voûte ? » jette Lazer.
Le Chevalier Noir sourit de manière énigmatique pour toute réponse.

« Dépêchez-vous d’entrer dans le passage ! » exhorte Luke Chance.

Le Chevalier, Elissa, le Casseur et le professeur Bekenstein franchissent le passage, alors que Rhéa se dirige vers Lazer et lui tend un oiseau mort.

« Mange ! »
- « Hé t’es folle ! C’est l’oiseau que j’ai tué. Je ne vais pas le becter. »
- « Tu dois le manger. C’’est l’équilibre de la nature qui le veut. On ne tue pas des animaux gratuitement »
- « Putain ils sont tous complètement barges dans cette équipe. C’était pas gratuit, c’était une démonstration. Et sache poulette que Lazer a l’habitude de ne manger que des mets raffinés. »

Et avant d’attendre la réponse de Rhéa, il balance l’oiseau et franchit le passage.
Elle le suit. Si elle est furieuse, elle ne le manifeste pas.

Luke Chance regarde les hélicoptères qui s’approchent et pense à la tête qu’ils vont faire lorsqu’ils auront disparus. Leur évasion va provoquer un véritable coup de tonnerre. Tiens voilà une idée de nom pour le groupe… Thunderbolts !

Mais en franchissant le passage qui s’estompe, la mine réjouie de Luke Chance laisse place à la crainte… la crainte d’avoir ouvert la boite de Pandore.
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Message  Galactica Jeu 11 Mar - 2:21

4ème épisode : Les ombres et les clairs 1ère partie

Avec la participation exceptionnelle de Shadow. (Cet épisode prend place après Shadow 6)

Luke Chance, agent du Shield, incarcéré en isolement dans la prison High Tech dénommée « La voûte » s’en évade en délivrant une série de surhumain : le chevalier noir qui dispose d’une épée enchantée, Elissa la torche humaine blonde, Le Casseur à la force surhumaine, Lazer aux doigts foudroyants, la mystérieuse Rhéa aux cheveux multicolores et le professeur Bekenstein, un célèbre physicien enfermé dans une cellule quasi inviolable.
A l’aide de son épée, le Chevalier Noir ouvre un passage leur permettant d’accomplir de franchir plusieurs centaines de kilomètres.


« Thunderbolts ! » prononce d’un ton sec Luke Chance

« Il y a de l’orage dans l’air ? » questionne Le Casseur.

« C’est le nom que je propose pour notre groupe » répond renfrogné l’ex-agent du Shield. « Avec notre évasion, nous avons frappé un grand coup. Chacune de nos apparitions fera l’effet d’un coup de foudre. Alors ? »

Lazer lui répond d’un ton cassant :
« Alors… on s’évade… on se retrouve sur la côte quelque part dans le new jersey et l’instant d’après on est transporté on ne sait où… à des centaines ou des milliers de kilomètres. Mais putain ! Où sommes-nous ? C’est tout ce qui m’intéresse présentement ! »

« Eh bien… Bienvenus chez moi ! » s’écrie le Chevalier Noir.

Ces 6 autres compagnons, perplexes, détaillent les alentours, à savoir un studio d’étudiant où se rassemble en une seule pièce le séjour, la chambre à coucher et un coin cuisine. Une porte mène vers la salle de bain.

« Ici on va pouvoir se planquer tranquille ! Nous sommes à Chicago non loin du campus de l’université. Au milieu de la faune d’étudiants, on ne vous remarquera pas. » Poursuit le Chevalier.

« On est un peu… à l’étroit » dit l’imposant Casseur en essayant de faire le moins de geste possible au risque d’écrabouiller un meuble.

« Ça ne va pas du tout » réagit Luke Chance. « Pour nous retrouver, le Shield va en premier lieu enquêter dans les endroits où nous vivions, où nous travaillions. Ils vont surveiller familles, amants et amis. Au moins en un clin d’œil, on a parcouru un millier de kilomètres. Mais on ne peut pas rester ici trop longtemps. »

« Désolé mais avec mon épée je n’ai jamais su que me transporter ici » bafouille le chevalier d’un air penaud.

Lazer brandit quelques courriers et ironise :
« Alors donc ta super identité secrète est Dane Whitman. Tu es un jeune étudiant en physique et en chimie et… »

« Ne farfouille pas dans mes affaires ! » s’écrie le Chevalier Noir qui enlève son casque révélant ses traits. La jeunesse de son visage poupon tranche avec l’apparence dure que lui donnait son casque.

« Bon ça suffit » coupe Chance. « Pendant notre séjour ici, on ne doit absolument pas attirer l’attention ! »

Soudain on toque à la porte.

Dane Whitman entrebâille la porte ne laissant passer que son visage.
- « Oh salut Emma. »
- « Dane, qu’est-ce qu’il y a ? Où étais-tu passé ? »
- « Oh j’étais juste en voyage… »
- « Tu as disparu depuis plusieurs semaines. En pleine année académique. Tous tes amis sont inquiets. Tu me laisses entrer ? »

La jeune fille essaye d’ouvrir la porte et entraperçoit les occupants du studio.
- « Mais qu’est-ce qui se passe ? »
- « Oh ce sont juste des … amis. Ecoute, je suis occupé. On se revoit plus tard ».

Et sur ces paroles, Dane lui ferme la porte au nez.

« Je croyais que tu avais le pouvoir de faire en sorte que les choses s’arrangent… » ironise Lazer en regardant Chance. « A ce train là on va vite se faire repérer. »

« C’est une copine. Elle ne va pas appeler la police. » dit candidement Dane.

Luke Chance se dirige vers la porte.
« On ne va pas rester ici très longtemps. Je sais où trouver ici un moyen de transport sûr en toute discrétion. Je ne suis pas un ex-agent du Shield pour rien. Le temps que je revienne, aucun de vous ne dois quitter ce studio. »

Luke Chance sort ensuite du studio.
***
Rhéa entre dans la salle de bain et referme la porte.
Elle examine la pièce comme si elle n’en avait jamais vue de semblable.
Elle fait couler l’eau dans la baignoire. A l’aide de quelques mouvements agiles de ces doigts elle crée des minis tourbillons et typhons. Elle finit par se désintéresser de ces petits jeux.
Son regard s’accroche à la fenêtre qu’elle ouvre.
Elle ferme les paupières… tout ses sens sont en éveil… elle se sent attirée par l’extérieur.
Les espaces clos artificiels ne sont pas faits pour elle.

***
Pendant ce temps, dans le studio d’à-côté, Emma est au téléphone, l’air fébrile.

- « Dane est revenu. Je sais que tu t’es inquiété de sa disparition et je ne savais pas trop à qui en parler d’autres. Il est bizarre. Il m’a remballée et il y a plein de gens louches dans son studio. Je ne sais pas dans quoi il s’est fourré. Mais il a de solides ennuis. Disparaître plusieurs semaines, reparaître avec ses types, se foutre de ses études. Ce n’est vraiment pas son genre. »
- « Je sais » dit la voix masculine au téléphone. « Ne t’en fais pas, je m’en occupe. »
- « C’est peut-être une histoire de drogue ou de racket. Je ne sais pas… »
- « Ne t’inquiète pas. Ne fais pas tout un film avant que l’on sache exactement ce qu’il en est. Je ne laisserai pas tomber mon pote Dane. On ne sait jamais, s’ils t’on vu… Tu devrais aller dormir chez une copine ce soir. »
- « Tu … tu crois ? »
- « Juste pour ce soir, le temps que j’élucide ce mystère. Et puis cela te changera les idées, tu es toute retournée. ».
- « Ok. Tu as raison. Merci Colin. »
***
Dans le studio de Dane, Lazer annonce :
- « Chance commet une grave erreur d’appréciation qui nous met en danger et que je vais de ce pas rectifier. »
- « Hé on doit tous rester ici » dit Dane.
- « Essaye de m’en empêcher et tu resteras à jamais vierge » répond Lazer en le menaçant de son index.

Dane est interloqué. Lazer quitte le studio alors qu’Elissa commence à s’agiter.

« Il n’est pas question que je reste dans ce trou à rat pendant des heures. Dans un campus, il y a plein d’activités divertissantes et je ne vais pas laisse passer une telle occasion de m’amuser. »

Sur ces paroles, Elissa quitte à son tour le studio.

« Hum je crois qu’il vaut mieux que je la suive et la surveille. Heu… je crains qu’elle ne fasse des bêtises. Et puis c’est trop petit pour moi ici. Je vais finir par exploser. » Dit le Casseur en sortant à son tour.

« Ils sont tous indisciplinés. Je vois pas comment Chance veut qu’on forme une équipe » maugrée Dane Whitman.

Le professeur Bekenstein, le seul à être encore présent avec lui dans le studio, se frotte le menton de la main droite.

« Petit. Moi aussi je dois sortir. On se trouve non loin de ma maison. J’ai une chance unique de récupérer quelque chose de très importants. »

« Ah non ! Vous n’allez pas vous y mettre vous aussi ! »
« … de très importants pour la survie de l’humanité. Tu peux m’accompagner si tu le veux ».

Dane réfléchit quelques instants avant de soupirer.

« Ok. De toute façon au point où on en est. Au moins si le Shield se pointe ici plus rapidement que prévu, on sera déjà tous partis. »
***
Elissa rentre dans un bar rempli d’étudiants.
Dans un tel endroit, une jolie blonde plantureuse ne reste jamais longtemps seule…
Elle se fait rapidement accostée par un groupe de garçons qui l’invitent dans l’arrière salle.
La musique diffuse des standards de la pop à un haut niveau sonore.
L’atmosphère est joyeuse et bon enfant.
Elissa se laisse verser verre sur verre. Sa volonté s’effrite sous l’alcool et d’autres substances artificielles dissimulées dans la boisson.
Les garçons s’encanaillent et deviennent très entreprenant à mesure que sa volonté se délite…

***
Mike et Arnold ne rate jamais une occasion de s’amuser aux dépens d’autrui.
Surtout quand l’autre est seul et plutôt fluet comme Larry.

Mike et Arnold suivent Larry, le dépassent et le bousculent en le prenant en sandwich.
Le garçon gracile se retrouve vite au sol. Les deux compères rigolent en lui donnant nonchalamment quelques coups de pieds.

« Hé un de vous a un téléphone portable ? »

« Qui ose nous déranger en plein exercice physique » dit, l’air mauvais, Mike.
En se retournant, il se trouve face à l’imposant Casseur.

« Les grands dans ton genre ne me font pas peur » dit Mike en sortant subrepticement un couteau à cran d’arrêt qu’il tente d’enfoncer dans le ventre du Casseur… en vain.

Le couteau finit par se plier. Mike est médusé. Le Casseur le prend de la main droite par le col, le soulève et le balance comme s’il ne pesait rien quelques mètres plus loin où Mike s’écrase douloureusement.

Arnold tente d’intervenir mais une simple claque sur le visage le sonne pour le compte.
Il s’écroule brutalement au sol.
Mike tente de se relever. Il crie de douleur, sa rotule semble pétée. Il essaye de s’éloigner pour mettre le plus de distance possible entre lui et son assaillant.

Mais le Casseur se désintéresse de son sort, il se penche vers Larry, estomaqué par ce qu’il vient de voir.

- « Hé tu as un portable ? ».
- « Vous… vous voulez me prendre mon IPhone. Gloups »
- « Nan… je veux que tu passes un coup de fil pour moi. »
- « Heu j’comprend pas m’sieur vous voulez pas me le prendre ? »
- « Je suis incapable de l’utiliser sans le démolir d’une pression de mon plus petit doigt. C’est… ma malédiction. Forme le numéro que je te dis et tends moi l’appareil vers l’oreille ».

***
Emma presse le pas. Sur les conseils de Colin, elle s’empresse de rejoindre l’appartement de sa copine Janice. Mais elle n’est pas rassurée. Le soir est tombé et elle traverse une zone déserte. Elle se retourne plusieurs fois. Un pressentiment de danger la travaille.
Elle traverse un petit parc. Il est lugubre à cette heure-ci mais c’est un raccourci et plus vite elle sera chez sa copine, plus vite elle sera rassurée.
Elle se demande ce que Colin compte faire. Essayer de prendre à part Dane sans doute pour en savoir plus.
Soudain deux mains sortent des taillis derrière elle, l’une la saisit par la taille et l’autre se referme sur sa bouche, l’empêchant de prononcer le moindre cri.

« Chuuut. Ne te débats pas, cela ne sert à rien poupée. Tu vois… notre leader a commis une erreur. Tu nous a vu… tu dois disparaître. Cela n’a rien de personnel tu sais. Mais il n’est pas question que je retourne en prison parce qu’une fille trop curieuse nous a dénoncés ».

Lazer pointe son index sur la tempe de la fille.
Celle-ci tressaillit. Lorsqu’une ombre s’abat sur le tueur.
Emma se retourne et se trouve nez à nez avec le célèbre justicier de Chicago.

- « Shadow ! »
- « Ne craigniez rien Mademoiselle. Dépêchez-vous de rentrer, je m’occupe de ses complices. »

Rassurée, la jeune fille reprend sa marche alors que Shadow enserre Lazer avec un fin câble souple en acier. Il laisse là son prisonnier pour ne pas différer sa chasse.
Il s’éloigne rapidement.

- « Codex, tu me reçois ? » dit Shadow au moyen de son oreillette.
- « Parfaitement » répond Codex.
- « Le studio de Whitman est vide. J’espère qu’ils ne se sont pas séparés. »
- « Je me suis branché sur les caméras de surveillance du campus. Je te tiens au courant. Dane avait disparu depuis des semaines, je me demande ce qu’il lui est arrivé. »
- « Moi aussi » répond Shadow soucieux avant de repartir en chasse.

***
Le chevalier noir et le professeur Bekenstein font route à travers le campus.

- « Pourquoi avoir remis ton costume de Chevalier ? »
- « On risque de croiser des étudiants qui me connaissent, alors qu’un gars déguisé en chevalier, ça fait moins tâche dans un campus d’étudiants où les soirées bigarrées sont nombreuses. »
- « Alors tu voulais être un de mes étudiants ? »
- « Oui si tout c’était passé normalement… »

Le reste de leur parcours se fait silencieusement, chacun pensant à regret à sa vie ordinaire et tranquille à jamais perdue.

Les deux hommes finissent par arriver devant le manoir du professeur.
Les portes ont été scellées par la police. Ils font le tour et force une porte à l’arrière.
A l’intérieur, les armoires sont grandes ouvertes, les tiroirs sortis.
Les tableaux ont été décrochés du mur. Des lames de parquet ont été forcées pour trouver d’éventuelles caches. Tout est passé sous une fouille minutieuse.
« Attends moi ici » dit le professeur avant de monter à l’étage.
Son bureau a également été mis à sac, mais aucun objet de valeur n’a par contre été pris.
Dans sa chambre, le lit a été retourné, le matelas lacéré.
Dans sa penderie, le professeur fait le tri de quelques vêtements qu’il peut emporter et qui n’ont pas été déchirés par la fouille méthodique.

Il les descend en bas et se dirige vers le garage. Sa voiture de luxe a été démontée, les pneus déchapés. Il se dirige vers son atelier, son cœur bat la chamade.

Ses armoires sont remplies d’outils de bricolages. Il sort du fond d’une d’entre elles une vieille boite remplie de clous qu’il renverse sur une surface de travail, révélant ainsi la présence d’un petit disque dur fixé par des scotchs.

Le professeur Bekenstein sourit.
« Ces agents du Shield ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. »
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Message  Galactica Jeu 11 Mar - 2:26

4ème épisode : Les ombres et les clairs 2ème partie

- « Tu en as un de ces culots de nous passer un coup de fil » vocifère l’agent Sitwell du Shield au téléphone.
- « Je ne cherche pas à vous narguer. Je veux passer un deal. »
- « Tu n’auras rien ! »
- « On est tous restés ensembles. On se fait appeler les Thunderbolts. Je peux vous les donner… TOUS. »
- « Tu veux combien ? »
- « L’amnistie complète. »
- « C’est impossible ! »
- « Réfléchissez bien ! » répond l’interlocuteur mystérieux avant de raccrocher dans un délai trop court pour que son appel puisse être localisé.

***
Un groupe de quarantaines d’étudiants sont réunis sur la pelouse du Campus pour une réunion consacrée à la défense de l’environnement.
Parmi eux, on retrouve Marie Hecker et Harry Weldman (voir Shadow 2).
Des flambeaux ont été disposés sur tout le pourtour du terrain.
Les étudiants écologistes sont particulièrement excités. Un grand nombre d’entre eux portent un tee-shirt Green Peace.
Après le scandale de la pollution du lac par la société ChemCo (Shadow 2), de nouveaux combats doivent être menés.

Dans le ciel couvert, les nuages s’écartent rapidement pour laisser passer la lumière de la pleine lune.
Une bourrasque éteint les flambeaux.

Les voix se taisent. Le vent s’est apaisé. Ils regardent autour d’eux. L’atmosphère est étrange. Un évènement extraordinaire semble sur le point de se produire.
La corolle des fleurs s’ouvre en pleine nuit. Une germination accélérée permet aux jeunes plants de sortir de terre prématurément.
Les arbres affaissés depuis de nombreuses années se redressent fièrement.
Les animaux sortent de leur sommeil nocturne.

Jamais ces étudiants n’oublieront cette soirée. Ils ont embrassé la fibre écologique par instinct ou prise de conscience de la gravité de la situation ou pour s’opposer à leurs parents.
Mais maintenant ils ont compris, ils savent au tréfonds de leur âme pour quelle cause ils luttent.
Et soudain, ELLE se révèle. Elle paraît à la fois irréelle et pourtant si naturelle.
Rhéa semble flotter au ras du sol, ses pieds nus soutenus par les herbes.
Les mèches de ses cheveux multicolores sont portées par de petits moineaux.

Le cœur de Marie Hecker se serre. Une sensation de chaleur inonde son visage.
Harry Weldman pose un genou à terre. Ce qu’il vit intérieurement est trop beau, trop fort.
Les larmes lui monte aux yeux.

Tous vivent en harmonie la même communion, une forme de pur extase.
C’est le plus beau jour de leur vie !

Ils savent désormais qu’une frontière infranchissable les sépare désormais des autres, car ils sont les élus.

***
- « Allo ?! » dit une voix féminine
- « Je voudrai parler à Thomas. » dit le Casseur
- « Clay ? C’est toi ?! »
- « Oui. Tout ce que jeux c’est parler à notre fils. »
- « On m’a dit que tu serais neutralisé, qu’ils t’empêcheraient de passer un coup de téléphone. Tu n’es plus en prison ? Tu t’es échappé ? Comment oses-tu téléphoner pour me tourmenter ?! »
- « Mon fils doit savoir que je l’aime. C’est tout ce qui compte pour moi »

L’ex-femme du Casseur interrompt la communication téléphonique.

Le Casseur est furieux. Le jeune homme qui lui a tendu son portable tremble comme une feuille.
Le Casseur serrent les dents et les poings et s’apprête à… lorsqu’il aperçoit une fumée épaisse plus loin qui s’élève dans la nuit.

***

Codex appelle Shadow.

- « Tu te souviens du professeur de physique de Bekenstein ? »
- « Le professeur qui a disparu il y a quelques semaines ? C’était un prof de la faculté de Dane. » répond Shadow.
- « Eh bien figure-toi que deux individus se sont introduits dans son manoir qui avait été fermé et scellé par la police. Un des deux porte un casque et une cotte de maille médiévale et l’autre je n’ai pas pu l’identifier. La caméra n’a pas filmé son visage. »
- « Il est possible qu’ils fassent partie de la bande qui retient Dane. Il faut que j’aille le vérifier. »
- « Et si… Dane trempe volontairement dans des magouilles illégales. Que vas-tu faire ? »
- « Je… Je ne sais pas »

La question de Codex laisse Shadow perplexe.
Il s’est juré de défendre en toute circonstance la justice, mais jamais il n’avait envisagé se retrouver contre un ami.
Il secoue la tête. Dane ne peut pas volontairement commettre des actes répréhensibles.
Ce n’est pas sa nature et il est trop jouette, immature, pour jouer au gangster pur et dur.
Non, il y a autre chose.

Shadow sort de ses pensées alors qu’il arrive en vue du manoir dont Colin lui a communiqué l’adresse.

Shadow choisit de prendre à revers ses adversaires en pénétrant dans la bâtisse par l’étage supérieur. Il force une fenêtre le plus silencieusement possible. Il perçoit une présence au rez-de-chaussée. Il descend doucement l’escalier lorsqu’un rayon d’énergie jaillit.

Le chevalier noir vient de découvrir, par pur hasard, la présence de Shadow.
Paniqué, il a utilisé par réflexe son épée.
Shadow se laisse tomber en effectuant un roulé boulé pour descendre l’escalier.

Le chevalier noir vient de reconnaître l’intrus. Shadow, un justicier comme lui…
Shadow profite de la confusion de son adversaire pour envoyer son rayon transperçant pour fendre l’épée, voire la désintégrer.
Etonnamment celle-ci résiste et répercute le rayon que Shadow évite de justesse.

Le chevalier noir se voit obligé de se défendre et essaye de projeter un rayon glacé destiné à envelopper le corps de Shadow d’une gangue de glace.
Mais ce dernier est plus rapide. Il court vers une table, la renverse et se réfugie derrière elle, s’en servant comme d’un bouclier.
La table s’enveloppe d’une couche de glace.
Shadow se relève prestement pour projeter cette fois-ci au moyen de son aura une bombe pour provoquer une explosion peu puissante qui vient percuter de plein fouet le chevalier.

Son adversaire est sonné et s’effondre, mais sa cotte de maille a absorbé la plus grande partie de l’impact. L’épée a quitté ses mains. Le chevalier s’efforce de ramper vers elle.

Shadow le rattrape et pose son pied droit sur la lame.
Le chevalier se redresse furieux.

- « Rends-moi mon épée d’ébène ! »
- « C’est trop dangereux. Tu pourrais te couper avec en voulant te raser. » le raille Shadow.

Une colère noire anime le chevalier qui se précipite sur Shadow. Celui-ci le cueille d’une droite dont l’effet est atténué par le casque. Il décide alors de priver le chevalier de son heaume protecteur, révélant ainsi…

- « Dane Whitman ! » s’écrie Shadow, héberlué.
- « Vous… Tu… me connais ? »
- « Tu étais porté disparu. Je te cherchais » répond Shadow sans se trahir. « Tu as des amis qui s’inquiètent. Que vais-je devoir leur révéler ? Que leur ami a tourné au super-vilain et pille les manoirs tel un vulgaire cambrioleur. »
- « Il n’y a qu’un seul intrus ici et c’est vous » dit le Professeur Bekenstein qui fait son apparition dans la pièce. « Mais c’est trop tard, j’ai détruit le disque dur. Vous ne me volerez pas le fruit de mes recherches. Vous pouvez dire à vos amis du Shield qu’ils aillent… »
- « Je ne travaille pas pour le Shield » le coupe Shadow.
- « Ecoutez » reprend Dane Whitman « Je ne suis pas un vilain. Je suis un héros. J’ai découvert cette épée magique par hasard. Et je m’en sers pour faire le bien. »

Shadow sens que le Chevalier noir dit la vérité. L’allusion à l’épée magique le plonge dans ses souvenirs.

***
C’était il y a plusieurs semaines.
Il faisait beau, Belziane et Dane marchaient vers la boutique de Hans Grüber, mêlant antiquité et bric-à-brac dans un grand désordre de la cave au grenier.

- « Tu devrais laisser tomber. Ce n’est pas une fille pour toi. » dit Belziane.
- « Pourquoi ? J’ai de l’ambition. Et Alice Wonder c’est le haut du panier. » répond Dane.
- « Elle est trop superficielle. Les geeks comme toi ce n’est pas son genre. Son truc ce sont les musculeux avec une Mastercard à la place du cerveau. Bon qu’est-ce qu’on fout ici ? »
- « Geek ? Pffft Pour me démarquer des autres zozos, j’ai pensé que tu pourrais m’aider à dénicher une antiquité qui a de la valeur chez le vieil Hans. »
- « La dernière fois que je suis venu ici, j’en suis ressorti avec plein de toiles d’araignée et de poussières. Un très mauvais souvenir... »
- « Ce jour là, tu avais quand même déniché un tambour virginien authentique. »
- « Phrygien… Et c’était un coup de chance. N’espère pas trouver un tel trésor dans ce capharnaüm. »
- « Je cherche juste un truc sympa, un bijoux original qui ne soit pas du toc. D’où ta présence comme expert. »

Les deux copains déambulent dans l’échoppe, chacun de son côté. La boutique est une maison entière reconvertie en bazar où s’entasse divers objets hétéroclites sans ordre apparent.
Alors que Belziane examine un vase d’origine orientale ayant mystérieusement résisté à la casse, Dane lui dit qu’il va examiner la pièce du fond.
Après un examen minutieux, Belziane en conclut qu’il s’agit d’un vase récent imitant ceux de la dynastie Ming. Belziane repose le vase et tourne la tête constatant qu’il n’y a pas de pièce du fond. Il y a juste, contre le mur du fond, un grand miroir de la dimension d’une porte reflétant la pièce dans laquelle il se trouve. Il cherche Dane des yeux et ne le trouve pas. Belziane quitte la pièce pour le chercher dans les pièces adjacentes sans succès jusqu’à ce que Dane le rejoigne, d’on ne sait où, avec un fourreau, tout excité.

« Il a plein de brols en double dans le fond. Mais regarde ce que j’ai trouvé ! ».

Belziane examine attentivement le fourreau.

« Hmm les inscriptions son celtes. Il s’agit vraisemblablement du fourreau d’une épée celtique cladio en fer de La Tène. L’épée devait faire environ 95 cm pour un poids de 900 grammes. Le fourreau devait être fixé à la ceinture par une chaîne spéciale ou avec des lanières. »

« Cool. C’est vraiment chouette ». Les yeux de Dane brillent.

« Oui c’est un bel objet mais sans son épée, sa valeur est très relative. Et puis ce n’est pas un bijou. Tu ne veux quand même pas offrir ça à Alice Wonder. »

« Qui te parle de cette blondasse. Je le garde pour moi. Si cette femme ne me l’avait pas indiquée du doigt... » répond Dane avec convoitise.

« Quelle femme ? » demande Belziane de plus en plus intrigué par la fascination de Dane pour le fourreau.

« Une belle dame habillée d’une robe style médiévale. Longs cheveux noirs brillants nattés. Elle devait certainement chercher quelque chose pour compléter son déguisement. »

Belziane regarde dans la pièce, il ne voit personne correspondant à cette description.
Il est de plus en plus interloqué par le comportement étrange de Dane mais il n’a le temps de s’interroger car le vibreur de son biper se met discrètement en action. Colin l’appelle. L’aide de Shadow est certainement requise ailleurs. Il va falloir trouver une excuse pour s’éclipser.
Mais Belziane n’a aucune peine à prétexter un rendez-vous bidon tant Dane est obnubilé par le fourreau. Belziane s’est dit qu’il aurait le temps d’enquêter sur ce fourreau après sa mission. C’est la dernière fois qu’il vit Dane jusqu’à ce jour…

***
Pendant qu’il se remémore ces souvenirs, Dane explique avoir été mis en prison par erreur et s’être évadé avec d’autres surhumains.

« Des surhumains pas forcément recommandables. J’en ai croisé un. Tu ferais mieux de rompre les ponts avec eux. » dit Shadow.

« Au sein de leur groupe, je peux les surveiller et Chance, notre chef, m’a promis de résoudre… » répond Dane avant d’être coupé par l’arrivée impromptue d’un nouvel acteur.

« On parle de moi » dit Luke Chance qui fait tranquillement irruption dans la pièce, un pistolet semi-automatique en main, plus précisément un Desert Eagle.

« Ne faites pas cette tête. Ton appart étant vide chevalier, je me suis dit que j’aurai plus de chance chez notre deuxième chicagoans. Mais je vois que vous avez un invité avec lequel vous avez eu une rixe, le célèbre Shadow. »

« Désolé si vous n’êtes pas aussi célèbre. Vous voulez vraiment me menacer avec une simple arme à feu ? » dit tranquillement Shadow.

Luke Chance baisse son arme, retire le magasin et égrène les balles qui retombent sur le sol.
Il replace ensuite le chargeur et vise à nouveau Shadow.

« Il n’y a plus qu’une balle » dit calmement Luke Chance. « Tu peux faire ce que tu veux, un salto dans la direction que tu veux, plonger ou danser le sirtaki, tu n’esquiveras jamais cette balle ! Où que tu te places elle viendra se loger dans ton corps. Quoi que tu fasses, tu te trouveras sur la trajectoire de la balle. Ton cœur ou une autre région mortelle, peu importe où se trouve le défaut de ta cuirasse… la balle l’atteindra à coup sûr »

Luke Chance tourne la tête et vise désormais en aveugle.

« Je ne rate jamais ma cible. Question de chance… ».

Shadow évalue ces paroles. Il perçoit que Chance n’est pas fou et qu’il dit la vérité.
Mais au-delà de ce danger, Shadow perçoit également une menace extérieure imperceptible et lointaine qu’il ne peut évaluer.
La tension est à son comble. Un silence de mort règne. Les deux hommes se font face comme dans un duel.
Le Dr Berkenstein et Dane Whitman sont comme paralysés, tétanisés par la scène.

Luke Chance tire. La balle file de manière fulgurante, inéluctablement vers l’objectif de son impact.

***
Des flammes s’échappent d’un bar à la clientèle estudiantine. Des cris de détresse et des pleurs émanent de l’intérieur. Manifestement des clients sont coincés et prisonniers des flammes.

Le casseur rentre de la manière la plus rapide… à travers le mur de briques qui n’oppose aucune résistance à l’avancée du colosse.

A l’intérieur, règne la fumée et les flammes qui lèchent les poutres et qui recouvrent complètement le bar.
Il voit Elissa qui terrorise des étudiants, lançant de ses mains des traits de feu dans tous les sens avec le sourire.

« Espèce de cinglée. » pense le Casseur.

Il s’approche du groupe d’étudiants coincé dans un coin du bâtiment, la retraite coupée par les flammes. Le Casseur leur crée une brèche dans le mur, leur permettant de fuir.

Ensuite il s’adresse à Elissa d’un ton dur.
« A quoi tu joues ? »

« Ils ont voulu me droguer et faire de moi leur esclave sexuel. Je veux bien m’amuser mais c’est à mes conditions ! Ma physiologie de mutante a empêché que leurs drogues fassent pleinement leur effet. Ils étaient tout feu, tout flamme. Alors je leur ai donné de quoi chauffer leurs ardeurs ».
Et elle éclate de rire en titubant, manifestement encore sous l’emprise d’une drogue.

« Bon on ferait mieux de décamper » dit le Casseur.

***
La balle propulsée par l’arme de Luke Chance est évitée par Shadow, sort par la fenêtre, et continue sa course sur 200 mètre avant de frôler la tempe de Lazer qui s’écroule.

Celui-ci s’était libéré facilement du câble de Shadow, le justicier ignorant l’existence de ses pouvoirs.
Une milliseconde avant de s’écrouler, Lazer tenait une paire de jumelle maintenue devant ses yeux de la main gauche en la braquant sur le dos de Shadow et l’index de la main droite était tendu vers le justicier, prêt à tirer.

***
Plus tard, nous retrouvons Belziane et Colin, attablés à la cafétéria du campus. Ils laissent un groupe d’étudiants s’éloigner de leur table avant de poursuivre leur conversation.

- « Après m’avoir tiré dessus, le danger insidieux que j’avait perçu s’est totalement évanoui. D’un coup la tension est retombée. Le chevalier noir… Dane… a utilisé son épée magique pour leur ouvrir un passage. »
- « Alors tu les as laissé partir.»
- « Dane a fait son choix. Le professeur Bekenstein n’est pas une crapule mais une victime. Luke Chance est plus difficile à cerner, il peut basculer d’un côté comme de l’autre. Je pensais le plus dangereux neutralisé mais il a pu s’échapper. Quant aux autres je ne les a pas rencontrés.»
- « Dane Whitman… un super-héros ! ».

Colin éclate de rire. Belziane reste sombre.

- « Il y a quelque chose qui te tourmente… » dit Colin qui connaît bien son ami.
- « Je me sens responsable pour Dane. J’aurai pu l’empêcher d’acheter cette épée. On aurait pu l’analyser… »
- « C’était un fourreau, tu ne pouvait pas deviner qu’une épée apparaîtrait ensuite par magie. Ne t’inquiète pas. Dane fera un bon justicier… quand il aura mûri. » répond malicieusement Colin.
- « Je suis inquiet. C’était bien notre Dane. Mais quand il a repris cette épée, qu’il a ouvert le passage… Son aura… Ce n’était plus lui. »
- « Oh. Qu’est-ce que tu sais de cette épée ? »
- « Pas grand-chose. Elle est très ancienne, d’origine celtique, arthurienne même. Il l’a appelée épée d’Ebène. Or le manche de l’épée n’est pas en bois d’ébène. Cela m’a turlupiné et, à force de cogiter, j’ai trouvé. C’est certainement Hans Grüber, le vendeur, qui l’a appelé ainsi. Tu comprends ce que cela signifie… »

Colin connaît bien cette boutique et son propriétaire. Il conçoit immédiatement ce que veut dire son ami.

« Dane s’est fourvoyé. Malgré les nombreuses années de résidences ici, Hans Grüber ne s’est jamais départi de son accent très particulier. L’éBée d’éBène… l’épée des Peines. »
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